Habitant à Calais, dernier bastion communiste en France, j’ai reçu hier matin le bulletin d’Information de la Section du Calaisis du Parti Communiste Français.

Bien sur, le parti ne pouvait pas s’empêcher de passer à côté de la question des retraites et d’appeler à la mobilisation générale.

Bien sur il ne pouvait pas s’empêcher de faire appel aux nombreux clichés qui font la fortune du socialisme :

• Le capitalisme
• La lutte des classes
• Les profits
• L’investissement

Bien sur, il ne pouvait pas s’empêcher de faire appel, comme à l’accoutumé, aux mensonges pour donner plus de poids à son propos.

Ainsi le mercredi matin à 8 heure le PCF pour sa Section de Calais pouvais déjà annoncer que les actions du mardi ont battu des records.

Premièrement tous les chiffres le confirment, le mouvement ce mardi 3 juin a fait preuve d’un essoufflement certain par rapport aux autres jours. Deuxièmement comment le PCF a-t’il pu en une seule nuit écrire son tract, l’envoyer à l’imprimerie, soit dit en passant une petite imprimerie privée de Calais qui donc ne travail pas la nuit, et livrer le tout au distributeur ?

Mais reprenons ce fameux tract depuis le début car beaucoup des choses qui y sont écrites peuvent et doivent être nuancées, voir corrigées.

Ainsi la première partie propose quelques chiffres comme la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises qui est de 72,5% en 1980 et 65% en 2001. je soulèverais seulement que sur la période choisie la gauche a été au pouvoir pendant 15 ans alors a qui la faute ? De plus il ne faut pas oublier que le contexte était différent en 1980 par rapport à aujourd’hui. On se remettait ainsi à peine du choc pétrolier et le chômage été plus important qu’aujourd’hui.

Vient ensuite la critique des investissements directs à l’étranger qui étaient de 88,79 milliards d’euro entre 1987 et 1992, 97,8 de 1992 à 1996 et 477,8 de 1997 à 2001. D’abord qu’est ce qu’un investissement direct à l’étranger (IDE) ? Il s’agit d’un investissement constitué par l’achat, la création ou le contrôle d’entreprises dans un pays étranger. Qui s’en plaindra alors ? Les IDE s’inscrivent dans le cadre du développement international des entreprises, ils consistent à engager du capital dans un pays étranger pour disposer d’une implantation locale. Il faut dire clairement ce que c’est, c’est une ouverture vers de nouveau marché. Certes, selon certain cela consiste à implanter des entreprises dans des pays où les salaires sont moins élevés. Si cela est vrai dans certains cas, cela ne l’est pas dans tous les cas.

Les IDE se font parfois dans des pays du tiers monde ? Oui je ne dirai pas le contraire, mais ils se font aussi d’autre fois dans des pays d’Europe où les salaires sont comparables mais où les charges sont moindres. A qui reviens la responsabilité de charges si élevées en France ? A la théorie socialiste !!

Ce qui n’est pas su par tout le monde c’est qu’aujourd’hui en France 50% de la richesse produite se retrouve dans les caisses de l’Etat. Est ce normal ? Non.

Nous ne parlerons alors que rapidement des propositions faites par les parlementaires communistes sur la réforme des retraites.

Le système de retraite par répartition se meurt en France, la démographie joue contre nous et rien ne sert de nier qu’une réforme est nécessaire.

Que propose alors les parlementaires communistes ?

D’augmenter les dépenses. Augmenter les basses retraites jusqu’à 1029 euro, c’est à dire 6750 francs d’ici la fin de la législature.

Dans le même temps ce socialisme qui fustige les chefs d’entreprises, qui cultive la lutte des classes et appel à plus d’égalité promet de maintenir et consolider les régimes spéciaux et de calculer le montant des retraites sur la base de 75% du salaire brut moyen des dix meilleures années dans le privé ou du traitement indiciaire brut des six derniers mois pour le secteur public en tenant compte des primes. Vous parlez d’une égalité.

Mais il est certain que les communistes savent ou se trouve aujourd’hui le pouvoir de blocage en France, c’est à dire dans le public  mais aussi la où se trouve les régimes spéciaux, il faut donc les caresser dans le sens du poil. D’ailleurs il serait intéressant de comparer le nombre de fonctionnaire en 1980 avant l’arrivée de la gauche au pouvoir et en 1995 après le départ e tonton.

Mais au fait pendant les cinq dernières années ou les communistes se trouvaient au gouvernement qu’ont-ils avancé comme idée pour sauver les retraites ?